Les livraisons de gaz ont repris, jeudi, via le Nord Stream, mais la méfiance reste de mise.
Olivier Veran à l'Elysee le 20 juillet 2022. ( AFP / Ludovic MARIN )
Les livraisons russes de gaz à destination de l'Europe ont repris , jeudi 21 juillet, à la suite des travaux de maintenance sur le Nord Stream. Une bonne nouvelle, qui n'euphorise pas Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. "Nous nous attendons toujours à ce que la Russie coupe le gaz", tempère-t-il sur Franceinfo. "A tout moment... peut-être cet automne, ou cet hiver."
Pour l'ancien ministre de la Santé, il est vital, à l'échelle nationale mais aussi européenne, d'anticiper une telle situation. "Concrétement, on est en train de faire des stocks beaucoup plus vite de gaz , pour être capable de passer l'hiver dans les meilleures conditions possibles." La France a atteint "70%" de stocks, sachant que l'objectif est de 85%. "L'Europe s'est fixé un objectif de 100%", détaille Olivier Véran.
La cigale et la fourmi
Conséquence de ces objectifs élevés pour les Français, la nécessité de s'inspirer de la fourmi de La Fontaine en faisant, avant que la bise ne fut venue, "des petites économies, des petites attentions du quotidien."
Les collectivités et les entreprises seront également incitées à faire des économies pour que le gaz sauvé cet été puisse être utilisé "quand il fera froid". En attendant, l'Etat a déjà anticipé divers scenarios pour éviter une catastrophe énergétique, au cas où les stocks estivaux ne suffiraient pas.
"Il y a des plans de continuité de l'Etat qui existent", confirme Olivier Véran. "On ne se prépare pas à couper le jus pour les entreprises mais s'il y a des moments de fortes tensions on anticipe pour être en mesure de détourner un peu de flux électrique."
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